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| Sujet: LES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES CHEZ LE CHAT Dim Aoû 07, 2011 11:05 am | |
| LES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES CHEZ LE CHAT Les troubles liés à l’âge
I - Les troubles liés au développement
On observe des maladies psychologiques qui apparaissent ou tirent leur origine dans le jeune âge, chez le chaton.
1) Le trouble de l’hyperactivité
Le TH est composé de trois éléments incontournables : une condition « hyper », une absence de contrôle de la motricité et une réduction des phases d’arrêt.
Critères de diagnostic Trouble comportemental des chats jeunes, débutant avant l’âge de 3 mois, caractérisé par des signes objectifs quasiment tous les jours, la majorité de la journée, de nervosité, d’hyperactivité, et de manque de contrôle de ses mouvements, avec plusieurs symptômes de la liste suivante :
- augmentation de la quantité d’activité motrice (hyperactivité) en comparaison du niveau d’activité attendu pour un chat de cet âge : court, saute, joue, miaule… en excès. - désorganisation de l’activité motrice : bouge d’une place à l’autre, explore de façon fragmentaire et répétitive les mêmes items, se précipite dans le bol d’aliment avant qu’il ne soit sur le sol… - réduction des signes d’arrêt dans l’activité motrice : jeux prolongés (ce qui est particulièrement visible lors des jeux avec d’autres chatons équilibrés qui s’arrêtent pour se reposer). - hypervigilance : observe tout, à tout heure, dans différents types d’environnement, y compris des environnements bien connus. - hyperactivité : prêt à démarrer une activité à la moindre sollicitation (« on the go »), réagit à la moindre stimulation, même habituelle dans l’environnement. - hyperexcitabilité : devient hyperexcité, par exemple, gratte sur des surfaces lisses comme des miroirs, des fenêtres, la porte du frigo, se lèche brusquement entre deux activités (comme si piqué par un parasite), se lèche de façon répétitive, ce qui peut conduire à des agressions redirigées, des autoagressions, ou des stéréotypies. - distractibilité : persiste peu dans la même activité, change d’activité à la moindre stimulation. - hyposomnie : réduction globale de la quantité de sommeil (par comparaison à ce que l’on attend d’un chat du même âge). - manque de contrôle psychomoteur : les jeux et les interactions sociales entraînent souvent un échappement du partenaire de jeu et des blessures : plaies de griffades, mordillements, plaie d’accrochage lorsqu’il grimpe sur les jambes ou saute sur le dos (humains), destruction de mobilier (dégâts de griffade et accrochage dans les tentures, sur les fauteuils…). - manque de contrôle émotionnel : passe aisément du jeu à l’agression ou au comportement de chasse. - supporte mal la contrainte et/ou frustration - élimine partout sans avoir le temps de rechercher les toilettes (bac à litière, chatière pour sortir et éliminer dehors).
Ces comportements ne sont pas la conséquence d’une hypostimulation de l’environnement, d’un manque d’exercice, d’un manque d’attention (et d’interaction) par les propriétaires.
Étiologie On reconnaît deux causes habituelles à ce trouble : - cause génétique : le trouble existe chez les collatéraux, des ascendants et, parfois, des descendants. - cause ontogénique : le chaton n’a pas reçu l’éducation (permettant le contrôle de soi et la tolérance au contact) de sa mère, d’un autre chat adulte, ou d’un humain compétent. Cette hypothèse, bien que probable et souvent observée, reste à valider.
Évolution Il y a peu de guérisons spontanées, le chaton évoluant généralement vers une personnalité impulsive, un trouble anxieux (en milieu clos, de cohabitation), trouble hyper/unipolaire et/ou de l’hyperagressivité. Le trouble est souvent associé à une personnalité dyssociale.
2) Le syndrome de privation
Il s’agit d’un trouble lié à l’insuffisance quantitative et qualitative de stimuli dans le milieu de développement pendant la phase d’imprégnation-socialisation primaire (de deux à sept-neuf semaines environ). Le chaton privé de ces stimuli pendant cette phase sensible peut développer des troubles psychologiques de type manque d’adaptation au milieu de vie. Cette description est adaptée librement de celle proposée par Pageat pour le chien (1). Critère de diagnostic Ce trouble des chats jeunes, débutant avant l’âge de 12 semaines, est caractérisé par des signes objectifs la plupart du temps, quasiment tous les jours, de peur, lorsque l’animal est confronté à un environnement (incluant des individus ou des objets) plus complexe que celui de son milieu de développement.
Le chaton a été élevé pendant une part importante de la période de socialisation primaire (deux à sept semaines) dans un environnement hypostimulant par rapport à son milieu de vie d’adolescence ou de jeune adulte.
Les manifestations cliniques peuvent être de trois types : phobie, anxiété ou dépression.
Les troubles comportementaux ne sont pas la conséquence directe de conditions de vie inappropriées avec le propriétaire (maltraitance), d’un manque d’exercice ou d’éducation.
Etiologie La cause du trouble est un manque de stimulation dans le jeune âge. Cependant, une prédisposition génétique n’est jamais exclue, différents chatons élevés dans le même milieu ne développant pas tous, au même degré, le trouble de privation. Evolution Seuls les cas mineurs de phobie (de privation) peuvent évoluer vers la guérison spontanée dans un milieu favorable : tous les autres cas restent soit, stables, soit évoluent vers des troubles phobiques ou anxieux plus sérieux. | |
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