Une affection dégénérative rétinienne originale observée chez le chat Bengale Narfström K, Maggs DJ, Garland J et coll. A novel retinal
degenerative disease of bengal cats. European college of veterinary
ophthalmologists - 2010 Annual Scientific Meeting. Berlin, 28-29 may
2010. Conference proceedings. P62.
Lobjectif est de caractériser génétiquement, cliniquement,
électrophysiologiquement et morphologiquement une affection rétinienne
atteignant le chat Bengale.
Un élevage a été créé à l'Université de Californie (UC Davis), constitué
de chats dont l'affection rétinienne avait été établie par le service
d'ophtalmologie. Onze chats ont subi des examens ophtalmologiques,
neuro-ophtalmologiques, une électrorétinographie (ERG) et un examen
histologique des rétines. Un pedigree élargi a également été établi.
Les analyses des pedigrees et les tests de reproduction ont montré une
transmission héréditaire de la maldie sur un mode autosomique récessif.
L'analyse de la mutation a confirmé que l'affection n'est pas causée par
une mutation du gène CEP290 qui est le plus souvent décrite chez les
chats abyssins et siamois.
Le premier signe clinique a été observé à l'ERG pour lequel des ondes a
et b d'amplitude réduite ont été notées chez des chats âgés de 20
semaines. Ce premier signe a été suivi de modifications ophtalmologiques
à l'âge 22 semaines. Les ERG n'étaient plus enregistrables avant l'âge
de 56 semaines.
L'examen histologique des rétines a mis en évidence des modifications
dégénératives marquées à l'âge de 24 semaines (réduction du nombre de
cellules photoréceptrices), suivies d'une dégénérescence rapide de
l'ensemble de la couche photoréceptrice, ainsi quune dégénérescence
ultérieure des couches internes de la rétine.
Conclusion
Cette affection héréditaire récessive d'apparition précoce et décrite
chez le chat Bengale est un trouble des photorécepteurs qui évolue
rapidement et aboutit à une détérioration de la fonction visuelle vers
l'âge de 1 an.