Admin Admin
عدد المساهمات : 477 السٌّمعَة : 2 تاريخ التسجيل : 12/11/2010 العمر : 34 الموقع : https://veterinaire-tarf.forumalgerie.net
| Sujet: L’ENFANT ET LE CHAT Dim Aoû 07, 2011 10:53 am | |
| L’ENFANT ET LE CHATLe risque de zoonose dépend de la nature du contact de l’enfant avec le chat et de la réponse, parfois agres-sive, que ce dernier peut lui faire. Les griffes et les dents du chat, fines et souvent souillées, réalisent de véritables « inoculations. Enfin, les griffures du chat enragé, parce qu’elles sont fréquemment infligées au niveau du visage, et donc proches des centres nerveux supérieurs, sont particulièrement dangereuses.
- La teigne à Microsporum canis
est sans doute la zoonose la plus courante dans la pratique vétérinaire quotidienne. Cette mycose affecte nettement plus les chats que les chiens (surtout les chats errants). Certains (2 à 10%) présentent des lésions, mais près de 40% des chats sont des porteurs sains (2). Souvent, c’est l’homme ou l’enfant contaminé qui est le révélateur de ce portage. Une molécule récente (le lufénuron) facilite notablement le traitement de l’animal (une seule administration par mois, pendant 2 mois, à la posologie de 200 mg/kg). Chez les races à longs poils (persans…), la tonte est souvent indispensable à la réussite du traitement.
- La toxoplasmose est parfois un
sujet d’inquiétude pour les futures mères qui vivent auprès d’un chat. Ce dernier, seul hôte définitif du parasite, est le principal responsable de sa dissémination. Les symptômes chez l’animal sont peu évocateurs. L’élimination d’oocystes, le plus souvent dans la première année de la vie, ne dure que quelques semaines. Elle est souvent asymptomatique et difficile à mettre en évidence, dans la pratique quotidienne, par l’examen coprologique (les oocystes toxoplasmiques ressemblent beaucoup aux oocystes coccidiens). La sérologie n’est pas non plus d’un grand secours. Elle peut être négative alors même que le chat excrète des oocystes, mais n’a pas encore développé d’immunité. D’autres fois elle est positive alors que, pour des motifs divers (immunodéficience des rétroviroses, affection intercurrente…), l’animal élimine des oocystes. En sus des mesures prophylactiques habituelles destinées à éviter la contamination humaine, le fait de nourrir l’animal exclusivement avec des aliments industriels limitera pour lui les risques de ré-infestation et donc de ré-excrétion (3). A noter qu’il n’a jamais été prouvé que la possession d’un chat augmentait le risque toxoplasmique.
- La toxocarose est consécutive à
l’ingestion accidentelle, par l’homme, d’oeufs d’ascaris du chat ou du chien. Les femelles ascaris des carnivores domestiques sont très prolifiques et l’animal infesté disperse de nombreux oeufs dans son entourage (2/3 des bacs à sable de la Ville de Paris seraient contaminés par ces parasites). Dans une étude pratiquée auprès des étudiants vétérinaires, 30% d’entre eux se révèlent positifs au test ELISA de la toxocarose à la fin de leur cursus universitaire, contre 10% à l’entrée. La géophagie, souvent reconnue comme responsable de l’infestation de l’enfant, n’est donc pas indispensable. Le traitement vermifuge régulier des carnivores domestiques est une nécessité. De même, la castration chirurgicale du chien et de la chienne, en diminuant sensiblement l’infestation ascaridienne, contribue-t-elle à limiter la propagation du parasite (4).
- La prévention de la maladie des
griffes du chat, due à Bartonella henselae, passe nécessairement par la destruction des puces de l’animal. Ces ectoparasites sont, en effet, responsables de la transmission de la bactérie d’un chat à un autre, mais aussi de sa dissémination sur le corps de l’animal (les crottes des puces sont riches en germes). Le dépistage des chats bactériémiques, responsables de la contamination, est possible, et les sujets reconnus positifs peuvent être traités (doxycycline).
- Les pasteurelloses et les
infections provoquées par des germes anaérobies sont souvent la conséquence des blessures infligées par les chats. En effet, 75% de ces animaux sont porteurs, au niveau des voies aérodigestives supérieures, de pasteurelIes (surtout P multocida). On y trouve également des germes anaérobies commensaux (fusobacterium, bactéroïdes…). Ces bactéries, disséminées sur le corps par l’animal lors de la toilette, peuvent être inoculées à la faveur de morsures ou de griffures. Elles sont à l’origine d’infections locales couramment observées sur le personnel des cliniques et des animaleries, infections qui requièrent le plus souvent un traitement antibiotique (5).
- La désinfection des griffes,
comme méthode prophylactique, est illusoire. Le dégriffage chirurgical de l’animal a été évoqué parfois comme réponse possible, mais partielle et vigoureuse, à une éventuelle demande de prévention de ces affections.
- Le chat, principalement à la
campagne, peut se trouver contaminé par le virus du « cow-pox » ou le virus de la vaccine de la vache (virus qui sont entretenus par des rongeurs sauvages, tels le campagnol). L’animal peut développer alors une maladie systémique, la poxvirose, et présenter sur le corps des lésions cutanées de type variolique, susceptibles de transmettre, par contact, l’agent viral à l’enfant. Cette zoonose, relativement fréquente en GrandeBretagne et en Allemagne, a été aussi identifiée plusieurs fois en France (6). L’isolement du chat malade s’impose. Cette poxvirose peut être très grave chez l’enfant immunodéprimé.
| |
|