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 L’ENFANT ET LE CHAT

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L’ENFANT ET LE CHAT Ouuoou10

L’ENFANT ET LE CHAT Uoou_o10
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MessageSujet: L’ENFANT ET LE CHAT   L’ENFANT ET LE CHAT EmptyDim Aoû 07, 2011 10:53 am

L’ENFANT ET LE CHAT


Le risque de zoonose dépend de la nature du contact de
l’enfant avec le chat et de la réponse, parfois agres-sive, que ce dernier peut
lui faire. Les griffes et les dents du chat, fines et souvent souillées,
réalisent de véritables « inoculations. Enfin, les griffures du chat enragé,
parce qu’elles sont fréquemment infligées au niveau du visage, et donc proches
des centres nerveux supérieurs, sont particulièrement dangereuses.




  • La teigne à Microsporum canis
    est sans doute la zoonose la plus courante dans la pratique vétérinaire
    quotidienne. Cette mycose affecte nettement plus les chats que les chiens
    (surtout les chats errants). Certains (2 à 10%) présentent des lésions,
    mais près de 40% des chats sont des porteurs sains (2). Souvent, c’est
    l’homme ou l’enfant contaminé qui est le révélateur de ce portage. Une
    molécule récente (le lufénuron) facilite notablement le traitement de
    l’animal (une seule administration par mois, pendant 2 mois, à la
    posologie de 200 mg/kg). Chez les races à longs poils (persans…), la tonte
    est souvent indispensable à la réussite du traitement.




  • La toxoplasmose est parfois un
    sujet d’inquiétude pour les futures mères qui vivent auprès d’un chat. Ce
    dernier, seul hôte définitif du parasite, est le principal responsable de
    sa dissémination. Les symptômes chez l’animal sont peu évocateurs.
    L’élimination d’oocystes, le plus souvent dans la première année de la
    vie, ne dure que quelques semaines. Elle est souvent asymptomatique et
    difficile à mettre en évidence, dans la pratique quotidienne, par l’examen
    coprologique (les oocystes toxoplasmiques ressemblent beaucoup aux oocystes
    coccidiens). La sérologie n’est pas non plus d’un grand secours. Elle peut
    être négative alors même que le chat excrète des oocystes, mais n’a pas
    encore développé d’immunité. D’autres fois elle est positive alors que,
    pour des motifs divers (immunodéficience des rétroviroses, affection
    intercurrente…), l’animal élimine des oocystes. En sus des mesures
    prophylactiques habituelles destinées à éviter la contamination humaine,
    le fait de nourrir l’animal exclusivement avec des aliments industriels
    limitera pour lui les risques de ré-infestation et donc de ré-excrétion
    (3). A noter qu’il n’a jamais été prouvé que la possession d’un chat
    augmentait le risque toxoplasmique.




  • La toxocarose est consécutive à
    l’ingestion accidentelle, par l’homme, d’oeufs d’ascaris du chat ou du
    chien. Les femelles ascaris des carnivores domestiques sont très
    prolifiques et l’animal infesté disperse de nombreux oeufs dans son
    entourage (2/3 des bacs à sable de la Ville de Paris seraient contaminés
    par ces parasites). Dans une étude pratiquée auprès des étudiants
    vétérinaires, 30% d’entre eux se révèlent positifs au test ELISA de la
    toxocarose à la fin de leur cursus universitaire, contre 10% à l’entrée.
    La géophagie, souvent reconnue comme responsable de l’infestation de
    l’enfant, n’est donc pas indispensable. Le traitement vermifuge régulier
    des carnivores domestiques est une nécessité. De même, la castration
    chirurgicale du chien et de la chienne, en diminuant sensiblement
    l’infestation ascaridienne, contribue-t-elle à limiter la propagation du
    parasite (4).




  • La prévention de la maladie des
    griffes du chat, due à Bartonella henselae, passe nécessairement par la
    destruction des puces de l’animal. Ces ectoparasites sont, en effet,
    responsables de la transmission de la bactérie d’un chat à un autre, mais
    aussi de sa dissémination sur le corps de l’animal (les crottes des puces
    sont riches en germes). Le dépistage des chats bactériémiques,
    responsables de la contamination, est possible, et les sujets reconnus
    positifs peuvent être traités (doxycycline).

  • Les pasteurelloses et les
    infections provoquées par des germes anaérobies sont souvent la
    conséquence des blessures infligées par les chats. En effet, 75% de ces
    animaux sont porteurs, au niveau des voies aérodigestives supérieures, de
    pasteurelIes (surtout P multocida). On y trouve également des germes
    anaérobies commensaux (fusobacterium, bactéroïdes…). Ces bactéries,
    disséminées sur le corps par l’animal lors de la toilette, peuvent être
    inoculées à la faveur de morsures ou de griffures. Elles sont à l’origine
    d’infections locales couramment observées sur le personnel des cliniques
    et des animaleries, infections qui requièrent le plus souvent un
    traitement antibiotique (5).




  • La désinfection des griffes,
    comme méthode prophylactique, est illusoire. Le dégriffage chirurgical de
    l’animal a été évoqué parfois comme réponse possible, mais partielle et
    vigoureuse, à une éventuelle demande de prévention de ces affections.




  • Le chat, principalement à la
    campagne, peut se trouver contaminé par le virus du « cow-pox » ou le
    virus de la vaccine de la vache (virus qui sont entretenus par des
    rongeurs sauvages, tels le campagnol). L’animal peut développer alors une
    maladie systémique, la poxvirose, et présenter sur le corps des lésions
    cutanées de type variolique, susceptibles de transmettre, par contact,
    l’agent viral à l’enfant. Cette zoonose, relativement fréquente en
    GrandeBretagne et en Allemagne, a été aussi identifiée plusieurs fois en
    France (6). L’isolement du chat malade s’impose. Cette poxvirose peut être
    très grave chez l’enfant immunodéprimé.

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