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| Sujet: Quelques comportements du lapin et leurs conséquences sur les méthodes d'élevage part1 Mer Juil 27, 2011 3:42 am | |
| mis en ligne le 5 septembre 2009 - Législation et comportement Vocabulaire Législation | | - Lapin domestique et son ancêtre sauvage Le lapin et l'homme
| | - Les organes des sens 3.1 la vue 3.2 l'ouïe 3.3 l'odorat 3.4 le toucher 3.5 le goût | | - Les comportements de l'individu 4.1 alimentation et boisson 4.2 la locomotion 4.3 grattage et creusement
| | | | 1- Législation et comportementUn point de vocabulaire : Le « BIEN-ÊTRE » est un sentiment, une impression. Chez l’homme il correspond à une bonne adéquation entre un état, une situation et une attente de la part de l’homme vis-à-vis de cette situation. Ce qui engendre le bien-être n’est pas le même pour tous les hommes. Or nous n’avons aucune moyen de connaître les sentiments des lapins s’ils existent, ni de savoir ce qu’ils considèrent comme bien, moins bien ou franchement détestable. Pour l’instant la notion de bien-être des animaux est une vision anthropomorphique. Il faut donc l’éviter.Il semble nettement préférable de lui substituer le concept de BIEN TRAITANCE qui définit ce que l’homme doit faire pour respecter l’animal qu’il élève. La notion de Bien-Traitance s’oppose ainsi à la notion de Mal-Traitance. Cette dernière est d’ailleurs prévue par les textes réglementaires, contrairement au « mal-être ».RÉGLEMENTATION En premier lieu il convient de préciser qu’il n’existe en France aucune législation spécifique en matière de bien-être ou de bien-traitance du Lapin. Des textes sont en discussion au niveau européen mais aucun texte officiel n’a encore été adopté, bien que le sujet soit traité depuis plusieurs années (NB sitôt les textes disponibles , ils seront repris ici). Par voie de conséquence, l’élevage et la détention de lapins de manière générale, sont simplement régis par les règles générale du code rural. En particulier son article L214. Cet article L214, relatif à la protection des animaux, précise les droits et les devoirs concernant les animaux, en particulier (voir encadré ci dessous)
- que
tout animal étant un être sensible, il doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce
- que
tout homme a le droit de détenir des animaux à condition de respecter le point précédent
- qu’il
est interdit d'exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu'envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité (c’est le conseil d’État qui décide ce que peuvent être des «mauvais traitements»). <blockquote> </blockquote>
Extrait du CODE RURAL françaisPartie législative Livre II : Santé publique vétérinaire et protection des végétaux Titre Ier : La garde et la circulation des animaux et des produits animaux Chapitre IV : La protection des animaux Article L214 créé par Ordonnance 2000-914 2000-09-18 art. 11 I, II JORF 21 septembre 2000 Article L214-1 :Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. Article L214-2 : Tout homme a le droit de détenir des animaux dans les conditions définies à l'article L. 214-1 et de les utiliser dans les conditions prévues à l'article L. 214-3, sous réserve des droits des tiers et des exigences de la sécurité et de l'hygiène publique et des dispositions de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Les établissements ouverts au public pour l'utilisation d'animaux sont soumis au contrôle de l'autorité administrative qui peut prescrire des mesures pouvant aller jusqu'à la fermeture de l'établissement, indépendamment des poursuites pénales qui peuvent être exercées au titre de la loi précitée. Un décret en Conseil d'Etat précise les modalités d'application du présent article et de l'article L. 214-1. Article L214-3 :Il est interdit d'exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu'envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité. Des décrets en Conseil d'Etat déterminent les mesures propres à assurer la protection de ces animaux contre les mauvais traitements ou les utilisations abusives et à leur éviter des souffrances lors des manipulations inhérentes aux diverses techniques d'élevage, de parcage, de transport et d'abattage des animaux. Il en est de même pour ce qui concerne les expériences biologiques médicales et scientifiques qui doivent être limitées aux cas de stricte nécessité. L’article L214 du code rural contient au total 24 rubriques différentes (l'article L214-5 a été abrogé le 8 décembre 2006)- Pour ceux qui veulent connaître toute la loi et pas seulement quelques éléments, il est possible d'accéder à l'article L 214 en entier en cliquant sur le bouton ci-après (source : www.legifrance.gouv.fr) rappel : nul n'est censé ignorer la loi, toute la loi, et chacun sait qu'une partie de la vérité n'est pas LA vérité | Compte tenu de ces dispositions légales il est nécessaire de connaître le mieux possible les impératifs biologiques du lapin domestique, en particulier ses différents comportements pour en tenir compte dans la manière de l'élever. C'est l'objet de ce chapitre. Même si parfois il y sera fait appel au comportement du lapin sauvage (= de garenne) car mieux étudié pour certains comportements, ce chapitre concerne d'abord et avant tout le lapin domestique. 2 - Lapin domestique et son ancêtre sauvage | Rappel : le lapin n’est domestiqué que depuis peu de temps : environ 400-500 ans (en gros 400 générations) alors que la majorité des autres animaux d’élevage sont domestiqués depuis 5 000 à 15 000 ans (soit 2500 à 6000 générations). - voir la partie historique de la domestication - | | Plusieurs équipes de chercheurs se sont penchées sur l’éthogramme comparé du lapin de garenne et du lapin domestique(éthogramme = liste de comportements avec leur quantification). Elles ont toutes la même conclusion : les deux types de lapins ont le même répertoire comportemental.
La domestication s’est donc faite sans pertes, ni gains de types de comportements, mais la fréquence, l’intensité ou la durée de beaucoup de comportements ont été modulées et cela de manière éventuellement propre à chaque type génétique (race, souche,…). Ceci fait qu'au plan pratique un lapin domestique ne peut être considéré de la même manière qu'un lapin de garenne. Très globalement les comportements liés à la reproduction ont été exacerbés par la domestication (effet de la sélection par les éleveurs), tandis que la sensibilité aux modifications de l'environnement ont été atténuées : près de l'homme protecteur, il y a moins de raisons "d'avoir peur". Le lapin et l’homme Pour le lapin de garenne, l’homme est considéré comme un prédateur . Par voie de conséquence, si un homme est détecté dans l’environnement proche du lapin celui-ci fuit, si possible dans son terrier. Chez le lapin domestique ce réflexe a été presque totalement aboli, mais le lapin reste quand même un être hypersensible à toute variation brutale de son environnement et donc à l'apparition brutale d'un homme. Ce qui peut le déranger c'est le "brutal", pas l'homme en lui même. Le lapin domestique continue en effet à chercher à fuir si un homme apparaît brusquement dans son environnement . Il faut donc toujours prévenir les lapins de sa présence. Cela revient à dire qu'en entrant dans un élevage, il faut "dire bonjour" aux animaux à haute voix pour qu'ils sachent que quelqu'un arrive. Porter des vêtement toujours de la même couleur sera un petit plus, les lapins assimilant facilement la personne ainsi habillée à une situation normale non agressive.
| | | De plus, plusieurs travaux de recherche ont clairement démontrée qu’un contact physique précoce des lapereaux avec l’homme (avant le sevrage), par exemple lors des manipulations nécessaires aux pesées, réduit l’hypersensibilité des animaux et améliore les performances ultérieures (en particulier meilleure croissance et réduction de la mortalité en engraissement). On peut penser que cela correspond à une moins grande fréquence de décharges d’adrénaline. Ainsi, dans leur travail publié en 1996, Jiezierski et Konecka ont montré que des lapins manipulés tous les jours entre la naissance et 30 semaines (pris à la main et caressés 1 à 2 minutes, puis reposés dans la cage) ont une meilleure croissance et sont moins malades pendant l'engraissement que les témoin non manipulés (tableau 1). Lors d'un test effectué en fin d'essai, les lapins qui avaient été manipulés se sont avérés plus actifs, plus hardis que ceux qui n'avaient pas été manipulés. En clair ils étaient habitués à la présence de l'homme. Il n'est pas nécessaire que la manipulation soit effectuée tous les jours pour avoir un effet sur le comportement des lapins. En effet, Duperray et Adelis ont montré en 1992, que la simple manipulation au cours de leur 3ème semaine de vie nécessitée par l'identification et la pesée des lapereaux sous la mère, suffit à réduire la mortalité en engraissement, les animaux étant moins stressable après cette première manipulation précoce (figure 1)
| | | Tableau 1 : Essai polonais de Jiezierski et Konecka (1996) sur 114 lapins manipulés ou non tous les jours de la naissance à 30 semaines | Figure 1 : Essai français de Duperray et Adelis (1992) sur 1256 lapins en engraissement classique. Effet d’une manipulation unique avant sevrage. | 3 - Les organes des sens du lapin Pour comprendre une grande partie des comportements il est nécessaire de connaître le fonctionnement des organes des sens des lapins. Tout comme l'homme, le lapin dispose de 5 sens : Pour les relations avec l’environnement lointain : la vue et l’ouïe
| | | Pour les relations à courte et moyenne distance : l’odorat et le toucher | | | Pour les relations de contact avec les aliments : le goût | | | |
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